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Histoire des curés de Comps

Histoire des curés de Comps 2018-03-05T11:55:29+01:00

Voici ce que l’on peut savoir de certaines étapes de la vie de l’église de Comps, d’après l’ouvrage de l’Abbé ROBIN – curé de Dieulefit et Comps de 1837 à 1869 :

« En donnant le catalogue des curés de Dieulefit, je ne prétends pas remonter jusqu’à ceux qui ont répondu la semence évangélique dans cette vallée ; ils ont songé à bien faire sans penser à léguer leur nom à la postérité. Leurs successeurs les ont imités, et nos archives ne remontent pas assez haut pour que nous puissions les connaître. Je vais seulement faire connaître ceux que j’ai pu trouver dans nos archives et dans les vieux actes de nos notaires. »

arrow-grey-rightBénédiction de la nouvelle église de Dieulefit :

« Le premier mars 1739, en suite de la permission qu’il a plu à Mr de Zamberghe, vicaire général du diocèse de Die, de nous accorder pour bénir l’église paroissiale, en date du 17 décembre dernier, nous, Esprit Brugières, avons fait aujourd’hui la bénédiction de la dite église à laquelle ont assisté messieurs François Aymar, curé archiprêtre d’Aost, Hugues Vernet prieur curé de la Roche Saint Secret , Jean-François Romain , prieur de Montjoux. »

Jean Martinel, curé de Comps, Justin Combay, curé de Saoû, Toussaint Vautour, curé de Novezan, Esprit Bonnet, vicaire du lieu, le révérend père Ignace de Vogué, gardien des pères capucins de Crest, prédicateur du carême du dit lieu … ». Suivent les signatures de ces messieurs et de tous les officiers de la communauté ; Dix-sept personnes assistèrent au repas qui suivit cette cérémonie ; il coûta vingt francs aux consuls.

arrow-grey-rightÀ la mort de Bonnefoy, le prédécesseur immédiat de Pierre Fedon, la cure est pillée et saccagée, « sans le concours de l’abbé de Costemare (alors titulaire de la paroisse de Vesc) qui, les pistolets de chaque main, fut obligé de faire la conduite du domestique de feu curé qu’on voulait assassiner ».

Trois jours après, il écrivait une autre lettre à sa mère que je ne rapporte, quoique très pieuse, à cause de sa longueur. Mr Fedon reçut la prêtrise cette même année 1762. Le Parlement de Toulouse, ayant bientôt après supprimé l’ordre des jésuites, il revint dans le sein de sa famille et fut nommé vicaire de Dieulefit. Il ne resta pas longtemps dans cet emploi, car l’année suivante il fut nommé curé de COMPS.

En desservant cette petite paroisse, il continua d’habiter dans sa maison paternelle et de se livrer à la direction des âmes.

Je trouve dans les papiers de Mr Fedon que, pendant qu’il était curé à Comps, le tonnerre tomba sur l’antique église de ce pays et en endommagea le clocher, qu’il y avait autour de cette église un vaste cimetière et des ruines d’un ancien monastère sur lequel je n’ai pu trouver aucun document. En quittant Comps, Mr Fedon fut nommé prieur de Montjoux. C’est là que la Révolution le trouva. Comme il ne voulut point prêter le serment à sa constitution civile du clergé qu’exigeait la Révolution [ Décret du 27 Novembre 1790 ], il s’expatria et se retira à Martigny dans le Valais, et d’ou il entretenait de fréquents rapports avec les évêques et prêtres émigrés comme lui et pour la même cause. C’est là que l’évêque de Grenoble, retiré à Aoste, lui écrivit le 30 février 1793 pour le remercier des services qu’il avait rendu à trois de ses prêtres qui retournaient en France et des nouvelles qu’il lui donnait sur ce qui se passait dans leur malheureuse patrie.

arrow-grey-rightM. Thomé demeura curé jusqu’en 1677. Il eut trois vicaires.

1° – Joseph Dauthier

2° – Jean Guilhe prit possession de sa vicairie le 9 juillet1669 et fut installé par messire Etienne Brugière, prieur de Montjoux. Il était natif de Rochegude. Le 31 Mars 1672, étant âgé de plus de 80 ans, et ne pouvant plus remplir les fonctions de son ministère, il chargea un procureur de remettre sa démission entre les mains du vice-légat d’Avignon, en faveur de Jean Merlet, natif de Dieulefit, qui lui donna 200 francs par an sur son bénéfice pour l’entretien de sa vieillesse. Dans cet acte il prie le vice-légat d’agréer cet arrangement avec le bon plaisir de notre saint père le Pape. Le même jour, il donna aussi sa démission à noble François Montfaucon de Roquetaillade, commandeur de Poët-Laval, ou à noble Jean de Montsavasse, commandeur de Saint-Blaise-de-Montsavasse, procureur fondé de pouvoir tant pou le temporel que pour le spirituel du commandeur de Montfaucon, en le priant de nommer à sa place Mr Jean Merlet. Avant de venir à Dieulefit, Mr Guilhe était prieur de l’église paroissiale de Saint-Jean-l’Evangéliste de la Touche.

3° – Jean Combe prit possession de sa vicairie le 16 avril 1674 et fut installé par messire pierre Vachier, curé et prieur de Charols. Il était de Bollène au Comtat Venaissin. En 1678, il échangea sa vicairie avec René Robert pour le prieuré de Comps. Il prit possession de ce prieuré le 27 juin de la même année.

Bibliographie : Manuscrit de l’Abbé Robin – publié par Patricia Carlier – Éditions Plein Cintre.