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Les origines de Comps

Les origines de Comps 2018-03-26T22:30:20+02:00

arrow-grey-rightToponymie :

L’une des plus anciennes dénominations connues de Comps serait « Culmis ». Selon les étymologistes 1 ce terme découlerait de la racine « Cuma » ou « Coma », qui, en latin, veut dire : vallée, vallon ou combe. La plupart des « comps » de France sont en effet situés dans ou à proximité de vallées assez marquées. On trouve également la forme « cons » (Haute-Savoie et Meurthe-et-Moselle).

arrow-grey-rightComps avant l’histoire :

Il semble probable que le territoire de la commune de Comps ait connu une occupation fort ancienne, bien que – à ce jour – aucune trace datée du premier millénaire de notre ère n’ait été trouvée. Cette région était pourtant parcourue au temps des romains, en raison des cols et des vallées qui convergent vers Comps, facilitant ainsi la circulation entre Bourdeaux (ancienne voie romaine en direction de Villeperdrix et la vallée de l’Eygues, à l’est de Nyons) et les vallées du Jabron et du Lez.

arrow-grey-rightUn texte ancien précieux :

La première mention de l’église remonte à 1032 : le cartulaire de l’abbaye bénédictine de Savigny (près de l’Arbresle – département du Rhône) relate la donation qui lui est faite de diverses possessions dans la vallée de Bourdeaux, dont un prieuré à Comps – la « vicaria de Culmis ».

Dépendant de l’abbaye de Savigny aux XIème et XIIème siècles, le prieuré de Comps passe ensuite aux chanoines de l’abbaye de Saint-Thiers de Saoû, avant d’être réuni en 1732 au Chapitre de Saint-Sauveur de Crest. Il semble que l’église n’était plus desservie par des religieux à cette date.

arrow-grey-rightLa viguerie de Comps :

Cette «vicaria de Culmis » est une viguerie, c’est-à-dire une division du territoire administrée par un viguier, au nom d’un comte. C’est donc une subdivision d’un comté. Elle s’étendait de Dieulefit à Bourdeaux, en passant par Bézaudun, Francillon-sur-Roubion, Crupies, etc. et elle s’arrête aux portes de Vesc. Comps en était le chef-lieu. Ceci est d’autant plus surprenant qu’aujourd’hui Dieulefit et Bourdeaux sont devenus chefs-lieux de canton et que Comps est demeuré de taille modeste !

L’importance de Comps à cette époque est confortée par l’existence d’une motte castrale (ou castrum), citée également dans des textes anciens.

arrow-grey-rightLa motte de Comps :

La motte castrale, sommet des terres habitées de la commune de Comps.

La motte castrale, sommet des terres habitées de la commune de Comps.

La motte castrale, sommet des terres habitées de la commune de Comps.

Elle est située au quartier du même nom, qui est le lieu habité le plus élevé de la commune, à 815 mètres d’altitude. Il faut reconnaître que, d’un point de vue stratégique, il n’existe aucun autre lieu aussi bien situé qui, en tournant simplement la tête, permette de surveiller les vallées de Dieulefit, Vesc et Bourdeaux ! Le site dispose à peu de distance d’une source, celle du Jabron, et d’un terrain plat, très justement appelé « La Plaine » qui permettait aux habitants de se regrouper et d’y vivre avec la basse cour.

Cette motte n’a jamais fait l’objet de fouilles archéologiques ; elle est située sur une propriété privée.

Il existe un hameau « la Calade », ce qui tendrait à prouver que le bas du col de Ventabren était bien un lieu de passage ancien, empierré, pour le roulement de charrettes attelées, sans qu’une date de construction puisse en être fournie (époque romaine ? médiévale ?).

1 – Justin Brun-Durand – Dictionnaire topographique du département de la Drôme, 1891 : Castrum de Cums, 1210 (Cartulaire de Die, 21) – Castrum de Combis, 1293 (Bulletin de la Société d’archéologie, IV, 380) – Castrum de Comps, 1324 (Duchesne : Comtes de Valentinois, 29).